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Guillaume Journey Interview

1- J.D. Guillaume Journey, bonjour et bienvenue sur Clicinfospectacles.fr, jeune auteur, compositeur, interprète, tout d’abord pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

G.J. Je m’appelle Guillaume Journey, j’ai 21 ans et je fais partie de la nouvelle scène pop française. Mon univers se situe quelque part entre la pop et la chanson. Je fais de la musique depuis une dizaine d’années et j’écris depuis environ cinq ans

2- J.D. Vous venez de sortir votre tout premier EP avec 7 titres « Les étoiles », pourquoi ce titre ?

G.J. L’univers est rempli de milliards d’étoiles, chacune avec son histoire et sa signification. On passe nos vies à leur donner un sens. Pour certains, elles évoquent des êtres disparus, pour d’autres un lien avec quelqu’un à l’autre bout du monde, ou encore un signe venu d’ailleurs. Chacun y projette quelque chose de différent. C’est cette diversité qui m’a inspiré pour cet EP. Chaque morceau raconte sa propre histoire et propose une réflexion, parfois en jouant volontairement sur une contradiction entre le texte et la musique. J’y explore des thèmes universels, que chacun peut s’approprier. Cet EP, c’est ma manière de faire briller les étoiles de chacun

3- J.D. Pour vous que représente la chanson, la musique, est-ce votre oxygène ?

G.J. Pour moi, la musique est une fenêtre ouverte sur tout ce que je ressens et tout ce que je traverse. C’est le moyen le plus naturel que j’aie trouvé pour extérioriser ce que je n’arrive pas à exprimer autrement. J’ai toujours pensé que j’écrivais et que je faisais de la musique pour apaiser le cœur des autres, peut-être parce que c’est aussi une façon de réparer le mien. Écrire et chanter font désormais partie de mon quotidien, et je crois que, pour beaucoup de personnes, même en dehors d’un cadre professionnel, la musique reste une forme de thérapie essentielle. Je n’ai pas attendu d’en faire mon métier pour qu’elle prenne cette place-là.

4- J.D. Quelles sont vos influences musicales ?

G.J. Mes influences sont vraiment variées. Tout dépend si l’on parle d’écriture ou d’univers musical. Pour les textes, je suis très marqué par des auteurs comme Aznavour, Brel ou Cabrel, capables de raconter la vie sous toutes ses facettes. Parmi les artistes plus récents, je me retrouve beaucoup dans l’écriture de Fauve ou de Loïc Nottet, mais mon influence principale reste Ben Mazué, qui est pour moi l’une des plus belles plumes françaises aujourd’hui. Sur le plan musical, j’écoute énormément Noah Kahan, Milky Chance, Dua Lipa ou encore Olivia Rodrigo, qui nourrissent aussi ma sensibilité artistique.

5- J.D. Vous avez déclaré « J’ai voulu créer un disque qui parle à chacun, un EP qui accompagne autant qu’il bouscule », et vous qu’est qui vous accompagne et qu’est qui vous bouscule ?

G.J. Pour moi, c’est le quotidien qui m’accompagne et qui me bouscule. Je suis convaincu que les histoires les plus intimistes sont souvent celles qui touchent le plus de monde. J’avance avec ce que je vis, mais aussi avec ce que j’observe chez les autres. Quand on prend le temps de regarder audelà des apparences, on est souvent frappé par la résilience, la force d’esprit, le courage ou les cicatrices que certaines personnes portent. Ce sont ces rencontres, ces réalités-là, qui me nourrissent et me remuent le plus.

6- J.D. Extrêmement bien écrit, vous avez un véritable amour pour les mots, justement quel est votre rapport avec ?

G.J. Les mots sont pour moi un exutoire, une manière d’atteindre les autres. Même si un regard peut parfois en dire davantage, sans les mots on ne va pas très loin. La langue française offre des millions de façons d’exprimer une seule idée, et ce serait dommage de ne pas en profiter

7- J.D. Vous venez de la scène nantaise, selon vous, qu’est qui la différencie des autres ?

G.J. La scène nantaise se distingue par son ouverture d’esprit, la diversité de ses propositions et l’étendue des opportunités qu’elle offre. Elle a toujours eu un côté très éclectique, notamment dans la musique électronique où Nantes a souvent été en avance, presque avant-gardiste.

8- J.D. A travers « Les étoiles » vous vous mettez à nu, vous parlez de vous est ce difficile à votre jeune âge ?

G.J. J’en ai fait une force grâce à la musique, mais oui, ça a longtemps été difficile. Dans ma génération, on parle de moins en moins de ce qu’on ressent, on est pudique, presque au point d’en avoir honte. Se dévoiler, ça fait peur au début. Mais les retours sur le projet et sur scène m’ont montré que j’avais eu raison d’oser, et je ne regrette absolument pas ce choix C’est de + en + simple, je me dis que je le fais pour ceux qui n’osent pas.

9- J.D. En vous remerciant, comment imaginez-vous qu’elles soient les étoiles ?

G.J. Honnêtement, je ne sais pas vraiment à quoi les étoiles ressemblent. Comme je l’ai expliqué autour de ce projet, chacun les perçoit à sa manière. Ce que je sais en revanche, c’est que j’ai déjà dû en croiser quelques-unes pour réussir à sortir cet EP, et chacune brillait à sa façon. J’espère que les milliards d’autres qui restent à découvrir seront tout aussi lumineuses et inspirantes, même quand elles semblent très lointaines.

Propos rapporté par Jean Davy, le 21 novembre 2025 pour clicinfospectacles.fr