M.H, Je crois en la syncronicité, la rencontre des choses, des gens, des énergies.
Cette exposition est née comme beaucoup de choses dans ma vie,y comprit mes créations, d’une rencontre, une rencontre avec Chayan.
Nous nous sommes connectés sur nos intérêts communs, la passion pour les objets, pour les histoires et bien sûr les voyages.
2- J.D, Pour vous qu’est-ce qu’un voyage ?
M.H, Je n’ai pas besoin de prendre un transport pour voyager, il suffit de me laisser porter par l’évocation,
je dirai même par l’énergie d’un objet ancien passé de mains en mains, utilisé à dessein précis, pour déjà partir dans les tréfonds de l’âme humaine,
voire son animalité dès lors il suffit d’envisager l’environnement qui a suscité cela, et le voyage est déjà en cours.
3- J.D, Vous exposez une série de crâne, pouvez-vous nous en parler ?
M.H, Je collectionne les vanités et autres crânes depuis longtemps et parallèlement je travaille le parchemin depuis la nuit des temps. Il ne m’était jamais venu à l’idée, où tout simplement je n’avais jamais osé provoquer cette rencontre avant cet été.
4- J.D, Que représentent-ils pour vous ?
M.H, Je parlais d’âme et d’animalité, voici la clé.
Le crâne, exprimé parfois en termes de vanité ou memento mori, souviens toi que tu vas mourir, symbolise évidemment la mort,
mais aussi ce qu’il reste de vie après, les os ont la vie dure j’ai donc cherché à capter ce reste de vie en les moulant dans de la peau animale,
du parchemin, matériaux lui-même détenteur de cette mémoire.
5- J.D, Ils paraissent presque évanescents, flottants ?
MH, n effet, j’ai travaillé sur le vide. Que reste t’il de cette mémoire de la vie une fois ôté l’os , la matière ?
Il s’est passé une chose magique comme l’expression de l’âme révélée par le parchemin translucide, une espèce de fixation de l’éphémère,
une révélation de l’invisible.
6- J.D, Peut-on dire que « ces cranes » sont plus intimistes que vos autres créations?
M.H, Ces « peaux d’âmes » sont arrivées tardivement dans mon parcours artistique, il fallait que ce soit le moment.
Comme évoqué précédemment, il m’a fallu oser le faire, cela sous entend une transgression d’une sorte d’interdit
que je m’étais imposé pour des raisons intimes. Alors oui, la réponse est oui.
7- J.D, Dans ces « Voyages Oniriques » y a-t-il des œuvres totalement inédites ?
M.H, Les fantômes et quelques pièces qui n’ont pas eu le loisir d’être exposées car nous sortons d’une période d’obscurantisme,
qui à d’ailleurs peut-être été favorable à leur naissance.
8- J.D, Vous partagez l’espace avec un autre artiste, Chayan Khoi, pouvez-vous nous le présenter ?
M.H, Chayan est un prince magicien au rayonnement immense. Il est capable de fédérer beaucoup d’énergie.
Nos parcours de vie sont à l’opposé, lui sortant d’une sorte de conte flamboyant des mille et une nuits, moi d’un famille de paysans.
Et pourtant nous nous sommes retrouvés sur le même chemin.
9- J.D, Qu’est qui vous a intéressé dans son travail ?
M.H, Nous avons des façons différentes d’exprimer les mêmes choses qui se complètent fondamentalement et formellement.
Une alchimie s’est immédiatement opérée en simplement apposant nos œuvres, une nouvelle histoire s’est instantanément
racontée sans le moindre effort, comme une évidence, il n’y a pas beaucoup plus à en dire.
10- J.D, En vous remerciant, ou nos lecteurs peuvent ils vous rencontrer ?
M.H, A mon showroom/ Atelier sur rendez-vous dans le 11eme arrondissement de Paris et nous sommes en train de mettre au point des master class,
vous serez les premiers avertis
Je reste à ta disposition pour tout renseignement complémentaire et je te joins sur ce lien quelques visuels.
DP Michel Haillard : https://urlz.fr/eOf8
Catalogue : https://cutt.ly/lhTqQTi
Oeuvres : https://cutt.ly/1kYj2s0
Trones : https://cutt.ly/ekYkySj
Propos rapportés par Jean Davy,
le 23/03/2022
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