Après plus de 500 ans de mystères, grâce à l’amatrice passionnée Philippa Langey, le dernier roi de la dynastie Plantagenet, le Roi Richard III (1452-1485), est enfin inhumé le 26 mars 2015 avec tous les honneurs dus à son rang à la cathédrale de Leicester, après une enquête qui a duré plus de sept ans et demi.

Histoire vraie et totalement romanesque que retrace « The Lost King », avec à la réalisation Stephen Frears, que l’on ne présente plus (« Les liaisons dangereuses » en 1988, « The Queen » en 2006 ou « Philomena » en 2013, pour ne citer qu’eux). Après avoir obtenu l’autorisation et avoir collaboré directement avec Philippa Langey, il retrace ici une histoire presque d’amour, pour ne pas dire de passion, avec beaucoup de bienveillance, de rigueur, dans un souci d’être aussi proche que possible de la réalité.

Pour donner vie sur grand écran à Philippa Langey, la très talentueuse Sally Hawkins de « Vera Drake » en 2004 ou de « La forme de l’eau » de Guillermo Del Toro en 2018, qui incarne ici une Philippa Langey malgré le Syndrome de Fatigue Chronique dont elle souffre, une femme dynamique, forte et acharnée qui nous prend par la main pour notre plus grand plaisir et qui nous embarque avec elle dans la résolution qui a été loin d’être facile de l’une des plus grandes énigmes anglaise, sa quête, durant les 1h47 de film.

La découverte du Roi Richard III sous un parking remet en perspective l’image d’un souverain cruel dénué de toute humanité, très loin du personnage littéraire imaginé par Shakespeare, représentation la plus fréquente de ce roi qui encore de nos jours n’a pas livré tous ses secrets.

Pour tous les férus d’histoire et les autres, « The Lost King » rend un hommage plus que mérité à la fois à Philippa Langey sans qui rien n’aurait été possible, et à Richard III qui reprend toute sa place dans l’histoire avec un grand H.