Accueil

Thérèse

Interview de "Thérèse" pour infospectaclesloisirs et clicinfospectacles, après son concert du Mama Festival.

Bonjour Thérèse, bienvenue sur clicinfospectacles et aussi sur infos spectacles & loisirs et en 1er, merci d’avoir répondu positivement à notre invitation.

1/ ISL : Sur vos réseaux sociaux vous vous présentez en tant Thérèse (Music, fashion, activism)
Qui êtes-vous vraiment (Un caméléon ?) et que faites-vous réellement actuellement ?

  • TH : Je me présente tel que je suis c’est à dire une musicienne avec le projet Thérèse que j’ai monté il y a à peu près un an et demi.

    Mais j’ai toujours des projets de stylisme le dernier projet en date est une pub de podcast pour Spotify
    dans lequel j’ai eu le plaisir d’habiller Bilal Hassani et d’autres influenceurs et de comédiennes.
    Je fais également des podcast « coming out » avec des comédiennes qui sont adorables
    et puis à côté je travaille avec d’autres artistes sur leur ADN image.

  • Concernant l’activisme, le militantisme, l’engagement, je continue à faire régulièrement des interventions dans les collèges et lycées
    et à travers des médias aussi dès que j’ai le temps.
    J’essaie de parler de liberté, de tenter de redorer et de remanier le concept d’universalisme que j’essaye de mettre au goût du jour.
    Je fais tout pour qu’il ne s’échappe pas et qu’il ne parte pas vers un bord qui ne me correspond pas.
    Je parle encore d’antiracisme, de féminisme, de sexualités, plus globalement de métacognition, de comprendre
    « Pourquoi on pense comme on pense » et d’apprendre à déconstruire ces croyances et reconstruire les siennes,
    qui ne correspondent pas à l’instant T et ainsi de permettre à ses croyances personnelles aussi, d’évoluer avec le temps
    … Je suis un petit peu tout ça.
  • En même temps et à côté en plus, je suis aussi modèle et je danse.
    J’essaye de résumer ça en un terme, pour que ça soit un peu plus clair dans la tête des gens
    et que je tiens aussi beaucoup à cette position de « Slasheuse », une personne multi casquette pour faire comprendre qu’aujourd’hui en fait,
    c’est de moins en moins curieux ou étrange de faire ça,
    de plus en plus accepté et, que c’est la réalité d énormément de personnes, notamment de créatifs.

2/ ISL : Thérèse Vous êtes présente au Festival MaMA cette année 2021.
Pourquoi ? Qu’attendez-vous de Mama Festival ?

  • TH : mon premier Mama festival en tant qu’artiste programmé mais j’y suis venu pendant quatre années en tant que spectatrice.

    Il s’avère que via Wart-Music, l’agence qui me représente, a été retenu et du coup j’ai eu la chance d’ouvrir le bal,
    cette année au théâtre de Dix Heures, le mercredi 13 octobre alors que le public
    et les pros notamment avait les oreilles bien à l’écoute de nouveautés.

    J’en attendais de passer un moment avec le public que ce soient des pros ou non.
    Il y avait beaucoup en fait de professionnels dans la salle mais il y avait aussi énormément d’artistes.

    Je souhaitais pouvoir déclencher des collaborations,
    pour jouer dans des festivals et des concerts, pour que le projet puisse faire un peu plus parler de lui
    et de tout ce qui avait été inscrit est construit depuis le premier single toxique lâcher en juillet 2020

3/ ISL : (Depuis le 22 juin jusqu’à ce jour vous avez réalisé 11 concerts.
Comment avez-vous ressenti ces contacts avec votre publique ?
Qu’elles impressions et enrichissement personnelle en tirez-vous ? 
Cela confirme-t-il ce choix musical que vous avez donné dans votre vie ?

  • TH : Quand j’ai ressenti le contact avec le public, en fait je le découvrais.

    C’est vrai, comme ce projet a été mis en place entre les 2 premiers confinements de 2020 je n’ai pas eu l’occasion,
    comme beaucoup d’artistes de tourner dans les salles de concerts et devant un public.
    Donc quelque part c’est presque un an après que je découvre qu’ils ont appris à me connaître à travers les réseaux sociaux,
    Les plateformes, les interviews, etc…

    En fait c’est génial, c’est absolument génial car cela redonne du sens à toutes ces heures passées à écrire des mails à démarcher.
    Je sais que c’est en très grande partie pour cela que je fais de la musique.
    Pour rencontrer ce public pour voir les visages derrière ces chiffres.
    Sur Instagram et d’autres réseaux ce contact est un peu trop déshumanisé.

4/ ISL : Après MaMA Festival, Thérèse, nous avons noté que vous aviez 6 autres concerts d’officialisés jusqu’en mars 2022 !… 
En avez-vous d’ores et déjà, d’autres de prévus ou en projets déjà avancés à nous annoncer ?

  • TH : mon calendrier n’est pas tout à fait à jour et mon agent booking Audrey travaille très, très bien.
    Elle est géniale et elle me trouve plein de concerts.

    Le 20 novembre, je joue au festival « les femmes s’en mêlent » à Montreuil en région parisienne.
    Je me suis ajouté à la programmation à la dernière minute, ensuite je sais que je joue aussi à Pessac en février et à Marseille en mars …
    Après il y a aura d’autres dates qui sont en cours de confirmation.
    Donc je n’ai pas encore envie encore d’en parler et potentiellement je ferai ma rentrée en décembre

5/ ISL : Comment la crise du Covid vous a-t-elle touché dans votre évolution ?
Je vous cite : Il y a un an jour pour jour on annonçait le premier confinement.
Je n’avais aucune d’idée de ce que ma vie allait devenir… Pour survivre, j’ai créé… Ma « Rêvalité »… Votre 1er EP.
Un second EP est-il en cours de composition actuellement ?

  • TH :     La crise du COVID-19 en fait a été salvatrice pour moi car elle m’a offert du temps.

    J’ai adoré avoir ce temps pour me poser, pour naître avec moi-même dans ma tête et pour pouvoir créer.
    La crise du COVID-19 a été pour moi la naissance d’un projet au-delà d’un EP,
    d’un projet entier qui s’appelle Thérèse, mon Nom.

    Cela a été pour moi comme une renaissance dans la musique, parce-que je crois qu’on comprenait enfin qui j’étais,
    qu’elle artiste j’avais envie d’être. Je ne regrette absolument rien de ce qui s’est passé avant parce-que c’est tout ce qui a permis de me construire, de nourrir mes réflexions, en fait de construire tout ce que je désirais réellement. Ça m’a permis aussi de me poser des questions sur mon équilibre de vie, sur le sens de ma vie.
    Bien évidemment qu’un second EP est en cours de réalisation. J’ai commencé à composer, tranquillement en avril dernier et toujours avec Alain Carpels qui est mon Co-compositeur.
    Nous sommes allés à Marseille et à Lille pour écrire. Par ailleurs, il y a déjà de nouvelles chansons qui tournent. Le reste arrivera en novembre.

6/ ISL : En dehors de la crise du covid… Qu’est-ce qui vous a amené à la musique ces dernières années ?
(Comme autrice/compositrice/interprète…) ?

  • TH : En réalité je fais de la musique depuis longtemps.

    J’ai été au conservatoire quand j’étais plus jeune.
    J’ai fait 5 ans de solfège et de piano classique et à 17 ans j’ai arrêté car j’estimais ne plus en avoir le temps.
    Ensuite en école de commerce, j’ai monté un groupe de musique avec des copains musiciens qui voulait faire des musiques actuelles.
    J’ai écrit alors mes premières chansons pop-rock et j’ai aussi fait du café/théâtre.
    La musique est aussi pour moi un très beau média pour véhiculer mes idées

7/ ISL : Quel type de courant musicale vous inspire et vous décrit le mieux ?

  • TH : Beaucoup de courants différents comme l’électro, le hip-hop, le rap, la musique orientale etc…

    Je ne crois pas qu’il y ait aujourd’hui de catégories qui regroupent tout ça.
    C’est à la mode de parler de musique hybride mais je vous laisse le soin ainsi que mon public d’y répondre.

8/ ISL : Thérèse, quel est le sujet principal dans votre travail de composition ?
Quels thèmes explorez-vous ?

Dans Chinoiserie par exemple : je vous cite…
(…Se battre pour et non contre… Compiler les clichés, les détourner, les démonter et se réapproprier ses identités, sans victimisation ni ton moralisateur…etc… Un idéal universel dans le cœur…).
Dans Skin Hunger, je vous cite toujours… (…Sur connexion aux réseaux et une déconnexion sociale… un cri de manque de palpable, de peau, de chair…
d’humanité face à l’agression des algorithmes…)
Donc quel nouveau thème envisagez-vous ? Pourriez-vous nous donner une piste ?

  • TH : J’explore les thèmes qui me traversent l’esprit tout simplement.

    Dès qu’un sujet me tient à cœur j’écris dessus.
    Sur le premier EP je parle des relations toxiques :
    à savoir de la relation à soi et aux autres.
    Je parle de chinoise, effectivement de la lutte antiraciste,
    de la convergence des luttes de la sur-connexion au réseau, de cul, de manque d’humanité.

    Dans apocalypse apocalyptique, c’est une espèce de dystopie par rapport au monde actuel.
    Dans d’autres chansons je parle de seconde chance dans la vie différentes (Differently).

    Je parle aussi de monter une armée de l’amour (Privat party)
    Je parle d’une responsabilité sociale des hommes et des femmes.
    Une nouvelle chanson, (Jealous) parle de la jalousie,
    (Anthropocentric), de l’anthropocentrisme et de la disparition des animaux.

    En fait j’écris toujours sur ce qui me touche.
    Je ne cherche pas à être engagé pour le simple fait de dire : Je suis engagée !
    C’est plus complexe et plus simple à la fois.

    Toutes les choses qui m’inspirent en fait touchent à la société et à un certain nombre de ses problèmes.
    Je fais un aller-retour entre l’individuel, la psychologie et le collectif.
    Ce n’est pas très conscient mais en fait,
    tout ce qui touche aux phénomènes de société marque mon écriture et mes compositions.

9/ ISL : Quel est le moment le plus marquant à ce jour, dans votre carrière ?

  • TH : Je ne sais pas vraiment mais il y en a eu beaucoup.
    La sortie de sérotonine mon premier EP en 2017, qui a été totalement autoproduit.

    Je suis passé d’une vie de cadre, à la vie de quelqu’un qui aide des migrants dans un centre et qui fait de la musique à côté.

    Un concert parmi tous les concerts, peut-être, par exemple à la fête de l’humanité 2018 avec mon ancien projet « La Vague ».
    C’était la première fois que je voyais une si grande foule devant moi.

    Le tournage du clip « Let me BE » avec la vague et sa sortie, puis la création du projet Thérèse
    et la sortie du premier single toxique en juillet 2020.
    La sortie aussi de chinoises, mais en fait aussi tous mes concerts.
    En particulier j’ai un très bon souvenir : Celui du 1 juillet 2021 avec mon public.

Pour conclure l’interview !
Quelques indiscrétions plus légères pour mieux vous connaitre si vous acceptez d’y
répondre !

10/ ISL : Quel sont vos trois artistes favoris(tes) et pourquoi ?

  • TH : Tom York pour son génie et sa capacité à se réinventer.

    Emma Yee pour tout ce qu’elle a fait et ce qu’elle représente
    et sans doute Rihanna pour sa fausse nonchalance, sa séduction, pour son charisme et sa vision du business.

11/ ISL : Quel est votre plus souvenir d’enfance (ou plus récent) le plus fort ?

  • TH : Faire la fête avec mes parents.

    Ils ne respectaient pas du tout les horaires de coucher ou ce genre de choses.
    On allait au restaurant le dimanche soir tard car il ne travaillait pas le lundi.
    Et il nous emmenait mon frère et moi dans la famille ou chez des amis pour faire la fête… c’est un super souvenir.

12/ ISL : Nous vous remercions beaucoup, Thérèse pour cette interview qui nous aura permis ainsi de mieux vous connaître </br>et de le partager avec nos lecteurs

  • TH : C’est à moi de vous remercier d’avoir pu ainsi me faire connaître et découvrir, pas uniquement au travers de la musicienne,
    mais au travers de ma personnalité, de mes désirs et de mes rêves.
    Encore merci à vous de m’avoir invité pour cette interview, dans vos 2 journaux.

ITW par Dominique Henry, pour Infos Spectacles Loisirs et Hughes Marcouyau pour Clic Infos de Thérèse.
Paris, le 27/10/2021
Photos : Dominique Henry.
MaMA Festival 2021