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Une autre vie dans Paris

Marcher dans les rue de Paris, montrer le monde qui m’entoure, telle est ma démarche de photographe. Depuis huit mois, dans notre belle capitale, Paris, j’observe et photographie les exclus, ces gens que l’on appelle des « clochards ».  J’ai vu une énorme misère. La seule aide que perçoivent ces personnes, provient des associations bénévoles, les élus sont trop loin du terrain !

J’ai observé plusieurs clochards, hommes et femmes. Ce sont des gens sympas qui ne demandent rien à personne, mais ils souhaitent qu’on les respecte eux et leur mode de vie. Ils ont leur propre vie et pour survivre, un circuit : ils aident les commerçants des marchés à ranger à la fin du marché et récupèrent les « restes » des invendus ; à l’occasion ils reçoivent une pièce d’un passant charitable.                                 

L’après-midi, ils s’installent sur un banc et profitent du soleil quand le temps est favorable. Ils mettent une pancarte : « une pièce pour manger », s’ils viennent vers vous c’est surtout pour vous demander une cigarette, par exemple, mais ils ne demandent pas d’argent : ils restent dignes.

Ils se déplacent à leur façon dans Paris, avec leur sac dont ils ne se séparent jamais, car c’est leur vie qu’ils transportent avec eux. L’été c’est moins dur, quoique…

Il y a aussi des clochards vagabonds, eux aussi très cools, avec leur chien qui leur tient compagnie.        

Ce week-end j’ai été très surpris en voyant des femmes âgées (retraitées ?), dont les ressources sont insuffisantes après une vie de labeur. Avec une grande dignité et délicatesse, elles font la manche.

Parfois c’est dur d’appuyer sur le déclencheur de l’appareil photo, comme pour cette grand-mère en train de tricoter près de son petit étal avec un gobelet pour la pièce attendue. »

Hugues Marcouyau, le 12 mars 2013 pour clicinfospectacles
Crédit photos Hugues Marcouyau