A l’occasion de la sortie de ZAK & WOWO, un film d’animation, nous avons eu la chance de pouvoir réaliser une ITW, avec le réalisateur de ZAK et WOWO.
Propos recueillis par Jean Davy Dias, notre correspondant, pendant cette interview de Philippe du Chêne, le réalisateur
Ph.D, Bonjour, merci de m’accorder un interview pour Zak & WoWo qui est mon premier film en tant que scénariste et réalisateur. Je travaille dans l’animation depuis presque 32 ans maintenant. J’ai commencé en tant que créateur graphique de personnages avec des série comme Bots Master produit par Jean Chalopin ( Ulysse 31 , Inspecteur Gadget… ), Nanook, Princesse Sissi, Garfield, Le petit Spirou, Xiaolin Chronicles, ou encore Samurai Rabbit pour Netflix et Gaumont ainsi que Ballerina en long-métrage. Puis j’ai ajouté le storyboard à mon expérience car j’aimais mettre en scène. Par la suite je suis devenu également réalisateur et scénariste au fil des projets qui se sont présentés à moi. Et, il y a une dizaine d’années j’ai commencé à développer mes propres projets, ce qui a abouti à trouver un producteur pour Zak & WoWo début 2014.
P.D, J’ai eu l’idée de l’histoire en 2007 lors d’un voyage professionnel en Chine. Car oui Zak & WoWo à l’origine était un projet et un film qui se passait en Chine Antique, et qui s’appelait Ling & Long, les prénoms chinois de Zak & Kyle, les frères jumeaux de la version finale du film. A ce moment Je travaillais sur trop de commande pour pouvoir véritablement développer ce projet, alors en 2013 j’ai « bloqué » trois mois pour m’y consacrer pleinement et je suis parti en Chine pour le faire. Lorsque je suis rentré en France j’ai rapidement trouvé une société de production de fiction, PM SA, qui souhaitait développer des projets d’animation.
P.D, Le rôle du réalisateur est de superviser la création et la fabrication des tous les éléments qui constitue le film – scénario, designs, mise en scène, voix, musique, son, montage, effets sonores et visuels – et d’en assurer la livraison dans les délais et le budget prévu par la production.
P.D, Ce sont les héros du film, trois adolescents qui se rencontrent, deviennent amis et vont permettre non seulement à Zak de retrouver Kyle son frère disparu, mais de sauver leur monde d’une menace mystérieuse.
P.D, Comme je vous le confiais plus tôt, à l’origine c’est une histoire qui se déroulait en Chine Antique. C’est la raison pour laquelle, par exemple, la pierre magique des frères jumeaux est un jade blanc, dans la version finale du scénario. Ou que leur grand-mère se prénomme NaïNaï, ce qui signifie mamie en Chinois. Ensuite le projet a dû évoluer pour des raisons de production et de financement, et avec ma co-scénariste Nadège Girardot, nous avons inventé un univers unique et original. Depuis l’origine mes références étaient les univers de super héros, Marvel et Star Wars. Avec une préférence pour Les Gardiens de la galaxie.
P.D, Pour les besoins du montage financier, j’ai réalisé un pilote dans les studios MacGuff à Paris, avec Jean-Jacques Benhamou comme producteur exécutif. Finalement le film ne s’est pas fabriqué chez MacGuff comme prévu mais ce pilote a servi de référence. L’animation a été confiée par les producteurs à la société 2 minutes, dans leurs studios d’Angoulême et l’île de la Réunion. C’est Éric Letourneur, directeur du studio de La Réunion, qui a été en charge d’assurer cette tache ambitieuse. Dès son arrivée sur le projet, Éric, avec ses équipes, a mis toute son expérience et son enthousiasme au service du film.
P.D, Non, contrairement à la fiction, où parfois on écrit pour un comédien, ce n’a pas été le cas pour Zak & WoWo. Je me suis d’abord attaché à créer les personnages dans leur essence, leur personnalité, puis très vite je concède avoir imaginé des comédiens qui « matchent » avec les rôles. Pour ma part je travaille à l’oreille, c’est à dire que c’est le timbre de la voix qui doit correspondre à l’idée que je me fais du personnage.
P.D, Et qu’est qui vous surprend le plus ? Les premières réactions lors de l’avant-première à Lille ont été excellentes. Le développement et la production du film se sont étendus sur 10 ans… Alors ce qui me surprend le plus c’est d’être arrivé au bout de ce long périple sain et sauf !
P.D, Depuis le début j’ai des notes pour des séries d’animation, des préquels et séquels issus de cet univers, mais c’est le succès du film qui décidera de son extension ou pas. Sinon je développe actuellement un projet de long métrage très différent qui s’appelle Le saule du samouraï, qui est inspiré d’un conte japonais et qui m’a été apporté par Yohann Ghellis et Marie Godart. Un premier concept art a été créé par Thomas Brissot qui a travaillé à la création de décors sur Zak & WoWo et avec qui j’avais grandement envie de retravailler.
P.D, Le futur de l’animation c’est maintenant !
Jean Davy le 26/05/2024
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